Philippe Boxho, médecin légiste belge et auteur désormais incontournable, revient avec son troisième livre, La mort en face. Entre récits fascinants, réflexions profondes et succès phénoménal, cet ouvrage explore une discipline souvent méconnue : la médecine légale. Plongeons dans cet univers, là où la science rencontre l’humanité.
Une figure incontournable de la médecine légale
Médecin légiste depuis plus de 30 ans, professeur à l’Université de Liège et membre de l’Académie royale de médecine de Belgique, Philippe Boxho a vu sa carrière décoller bien au-delà des salles d’autopsie. Ce n’est pas seulement son expertise qui séduit, mais son habileté à rendre accessible une discipline perçue comme austère.
Avec La mort en face, il ne se contente pas de raconter des anecdotes. Il ouvre les portes d’un monde méconnu, peuplé de mystères, de drames humains et de découvertes scientifiques. Son objectif : démystifier la médecine légale et la montrer dans sa vérité la plus brute.
Pourquoi un tel succès ?
Le livre s’est déjà vendu à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires et sera traduit en plus de 30 langues, un exploit pour un auteur belge. Le succès ? Il repose sur plusieurs piliers solides :
- Un sujet fascinant et rare. Peu de livres explorent les coulisses des enquêtes médico-légales avec autant de sincérité.
- Un ton accessible et direct. Boxho raconte comme il parle : avec humour, simplicité et humanité.
- Une visibilité médiatique importante. Ses passages dans des podcasts comme celui de Guillaume Pley (6 millions de vues) ou des émissions belges ont contribué à son envolée.
Lui-même reste modeste : « Je ne suis pas un écrivain. Je raconte des histoires comme je les dis. Peut-être que c’est ça qui plaît. »
Entre rire et réflexion : un équilibre subtil
Loin d’être morbide, La mort en face mêle humour et sérieux. Boxho sait rire de certaines situations absurdes, sans jamais manquer de respect envers les défunts. Il explique : « Je rigole de la mort, mais pas du mort. »
Parmi les récits marquants, il évoque un homme s’étant tiré 14 coups de feu pour mourir, un « record mondial » selon lui. Des anecdotes improbables qui font sourire, mais qui invitent aussi à réfléchir sur la fragilité de la vie.
Un ton proche du lecteur
Son écriture est volontairement simple, presque orale. Il s’adresse au lecteur comme à un ami, autour d’une conversation. Cela rend ses livres accessibles, même à ceux qui n’ont aucune connaissance de la médecine légale.
Démystifier un métier difficile
Le succès de Philippe Boxho repose aussi sur sa capacité à révéler les coulisses de son métier, souvent fantasmé par les séries télévisées. Si des productions comme Balthazar s’approchent parfois de la réalité, la plupart des séries américaines sont loin du quotidien des légistes.
Boxho raconte les défis, mais aussi les limites d’un métier exigeant :
- La pénurie de médecins légistes. Avec seulement 12 professionnels en exercice en Belgique et autant en formation, le métier souffre d’un cruel manque de moyens.
- La difficulté émotionnelle. Faire l’autopsie d’enfants ou d’adolescents reste pour lui une épreuve. « Ces moments-là, je ne m’y habitue pas, » avoue-t-il.
Son témoignage met en lumière un métier essentiel mais souvent négligé par les politiques publiques.
Un livre qui dépasse la simple enquête
La mort en face ne se limite pas à des récits médico-légaux. Boxho explore des thématiques plus larges, comme l’impact des accidents domestiques ou les mystères historiques, à l’image de la mort de Napoléon.
Quelques points forts du livre :
- Des affaires marquantes. Meurtres, suicides déguisés, accidents improbables… Chaque récit est aussi captivant qu’étonnant.
- Des réflexions sociétales. Le livre questionne notre rapport à la mort, à la prévention des risques et à la justice.
- Un public élargi. Boxho touche autant les amateurs de récits criminels que les lecteurs curieux de découvrir un univers inédit.
Un phénomène en librairie… et bientôt à l’écran ?
Avec plus de 200 000 exemplaires vendus cette année, Philippe Boxho rivalise avec des auteurs comme Amélie Nothomb ou Éric-Emmanuel Schmitt. Ce succès ne passe pas inaperçu : une série télévisée adaptée de ses livres est déjà en préparation.
En attendant, les lecteurs peuvent le rencontrer lors de ses séances de dédicaces nocturnes, comme celle mémorable à minuit, à Charleroi. « L’heure où les morts parlent le plus », plaisante-t-il.
Notre avis : un livre incontournable
La mort en face est bien plus qu’un recueil d’anecdotes médico-légales. C’est un livre qui fait réfléchir, qui divertit et qui, contre toute attente, donne envie de célébrer la vie. Si vous cherchez une lecture captivante, originale et profondément humaine, ce livre est fait pour vous.
Que vous soyez passionné par les enquêtes criminelles ou simple curieux, laissez-vous embarquer dans cet univers. Avec Philippe Boxho, même la mort devient une histoire à raconter.